"Le pionnier de la commercialisation du cannabis en Suisse"
Bernard est une figure marquante du cannabis en Suisse, connu pour :
- Ses contributions significatives à la culture du cannabis, cultivant sur ces champs de 20 à 30 hectares dans le canton du Valais, remplaçant progressivement les vignes et transformant la suisse en paradis du cannabis.
- Son activisme dans le cannabis, il est considéré comme un pionnier pour le marché international (mais pas suffisamment reconnu).
- Ces grèves de la faim très longues afin de sortir de prison.
- Ces années de prison pour une plante, alors qu’il travaillait main dans la main avec la police.
- Considéré comme un exemple pour les jeunes et anciens cultivateurs en Suisse.
- Élonienne: Changement de la loi sur les énergies libres
Voici un aperçu complet de sa vie, de ses réalisations et de son impact sur la culture cannabique en Suisse et dans le monde francophone.
Enfance et Jeunesse
Bernard est né le 18 février 1953 à Saxon, dans le Valais Suisse. Il grandit dans un environnement rural, où il développe un intérêt précoce pour l'agriculture. Dans sa jeunesse, il se passionne pour la culture des plantes, ce qui le conduit plus tard à explorer le cannabis. Il commence à cultiver du cannabis entre 1969 et 1970 suite à un voyage en auto-stop à Amsterdam. Il avait ramené des graines landraces de partout dans le monde et des hybrides réputés à cette époque. Dès l'âge de 13 ans il à commencé à jeûner de temps en temps, ce qui dans un future l’a aidé à développer son arme secrète (le joker), une grève de la faim afin de mettre la pression pour sortir de prison. Bernard c’est toujours battu pour les bonnes causes et les intérêts des paysans Suisse.
Carrière et Contributions
Pionnier du Cannabis en Suisse
Bernard Rappaz se distingue dans les années 1980 comme l'un des premiers cultivateurs de cannabis à grande échelle en Suisse. Il commence à cultiver et à breeder du cannabis dans le but de produire du haschich de haute qualité, des fleurs, des huiles essentielles (sûrement les meilleures au monde) et pleins d’autres produits révolutionnaires. Sa méthode de culture et son approche sont innovantes pour l'époque, faisant de lui un précurseur dans le domaine et tout ça sur des terrains certifiés bio. Les gens avaient de la peine à croire que ces produits étaient vraiment BIO tellement ils étaient forts et de belles apparences.
Enquêtes et Poursuites
Rappaz est souvent en conflit avec les autorités en raison de ses activités. Il est arrêté à plusieurs reprises pour des infractions liées au cannabis. Son premier grand procès en 1991 attire l'attention médiatique, et il est condamné à une peine de prison pour avoir cultivé du cannabis à des fins commerciales (une histoire de coussin rempli d’herbe vendu comme coussin thérapeutique) Comme il disait c’était interdit d’en faire des stupéfiants alors j’en ai fait des coussins, un vendeur de couteaux ou de revolver n’est pas poursuivit en cas de meurtre. C’est le meurtrier qui sera poursuivi, je ne suis donc pas coupable de ce que les gens font de leurs coussins... Malgré cela, il continue ses activités et devient une figure emblématique dans le mouvement pour la légalisation du cannabis en Suisse.
Impact Culturel
Rappaz joue un rôle clé dans la sensibilisation à la culture du cannabis en Suisse et surtout parmi les francophones et les français. Ses méthodes de culture et ses produits sont largement reconnus pour leurs qualités supérieures de ce qu’on pouvait voir à cette époque. Il avait gagné la Canna Swiss Cup avec l’Alpe King. Il est également impliqué dans le débat public sur la légalisation du cannabis, utilisant sa notoriété pour promouvoir des réformes législatives.
Réalisations
Ces créations de génétiques adaptées pour la suisse
Ce travail passionné conduit à la création de variétés emblématiques comme la
-Red Valley
-Walizer Queen
-Alpe King (hybride Afghani/Skunk)
-Alpine Rocket
-Fantasia
-Big !
- LaFraise
Problèmes Juridiques et Controverses
Rappaz a eu des démêlés fréquents avec la justice en raison de ses activités liées au cannabis. Ses procès ont souvent suscité des débats sur la législation suisse en matière de drogues et ont mis en lumière les contradictions et les défis liés à la politique anti-drogue.
Un Roi du Cannabis en Devenir
À l'époque de son incarcération, Bernard Rappaz ne fut pas arrêté spécifiquement pour la culture de cannabis, car à cette époque-là, la culture elle-même n'était pas illégale en Suisse. Ce qui était interdit, c'était de cultiver du cannabis et d'en faire des stupéfiants. Bernard était l'un des plus grands vendeurs de cannabis en Suisse voir même en Europe, car il avait trouvé un moyen ingénieux de contourner la loi Suisse en commercialisant des produits dérivés du cannabis thérapeutiques ou des produits pour la maison Valchanvre, tels que ces fameux coussins remplis de cannabis testé à 14% de THC (on commandait, on ouvrait le coussin et on fumait la weed ! et c’était vraiment fort pour l’époque), des huiles fumables, des pâtes, des huiles essentielles, des baumes au chanvre, et pleins d’autres produits de qualité made in canna swiss . Cette approche lui permettait de profiter pleinement de sa passion et de masquer un peu la véritable nature de son commerce tout en profitant de la demande croissante pour des produits à base de chanvre Suisse. Il était très visionnaire ou vivait dans le passé, ça dépend comment on voit la chose. Ces grands parents ont toujours cultivé du cannabis légalement et ne comprennaient pas pourquoi des jeunes leurs disaient que c'était de la drogue.
Cependant, Bernard si je ne me trompe pas a été accusé non pas de cultiver du cannabis, mais de fraude à l'assurance “AVS , AI” et surtout à la TVA. Il soutient qu'il collaborait avec la police valaisanne (qu’il ne leur cachait rien) et que ses employés étaient des personnes sans emploi issues de l'ORP (Office Régional de Placement). Malgré cela, les autorités suisses lui ont imposé une amende de plusieurs millions de francs (CHF). Bernard avait caché une importante somme d'argent dans sa ferme au Valais et dans des tonneaux. Il avait suffisamment pour couvrir largement l'amende, voire même la payer 2 ou 3 fois. Plutôt que de payer et de régler la situation (amandes plus prison) , il a choisi de se battre, affirmant ses valeurs avec la ténacité typique d'un vrai Valaisan et aussi pour faire avancer le mouvement cannabique en suisse (pour ça on lui doit tous quelque chose, on a toujours pu cultiver en suisse sans tabou).
Les saisies
La police a saisi sa ferme pour la vendre afin de régler les amendes, récupérant ainsi bien plus que ce que les autorités avaient demandé et plus que la valeur réelle de la ferme. Vu que de l’argent avait été caché dans le passé et Bernard espérait le récupérer à sa sortie. On n’a jamais entendu parler de cet argent. (Tout comme l’argent qui a disparu lors d’une perquisition et ensuite réapparu au poste de police)***. La police ou le futur propriétaire les a pris, on ne sera jamais la vraie version... En payant l'amende (TVA + autres amandes), Bernard aurait pu blanchir légalement son argent et continuer à promouvoir la légalisation du cannabis en Suisse, voire même aller aux USA rejoindre les grands pionniers, mais son refus de coopération et son fort caractère ont conduit à sa condamnation prolongée. Sa grève de la faim, une action notable qui lui a permis de sortir temporairement de prison, témoigne de son engagement farouche pour ses convictions.
Son combat pour la légalisation du cannabis aurait pu être grandement facilité s'il avait accepté de collaborer, mais il a préféré rester fidèle à ses principes et on ne peut que le féliciter pour cela. On lui doit bien plus qu’un simple merci.
***Lors d'une perquisition en novembre 2002, en plein cœur de l'opération menée par une centaine de policiers, une somme d'argent significative, estimée à plus de 100 000 francs suisses, a disparu d'une "planque" dans la ferme de Rappaz. La police a tenté d'accuser Sabine, sa compagne, mais les circonstances étaient telles qu'il était impossible de comprendre comment, sous la surveillance stricte des forces de l'ordre, quelqu'un aurait pu casser une cloison en lambris et soustraire cette somme sans se faire remarquer. Fait étrange, une partie de cet argent est réapparue comme par enchantement après la perquisition, posée dans un vulgaire sac de commissions sur le sol, pendant l'interrogatoire de Rappaz, ce qui l'a innocenté de tout soupçon.
Par ailleurs, la perquisition de cette partie de la demeure a été effectuée en l'absence de Bernard et de Sabine, mais en présence d'un tiers, actionnaire au sein de la SARL Valchanvre. Cette procédure, non conforme au Code de Procédure, aurait dû entraîner l'annulation du jugement pour vice de forme.
Grosse descente de police, merci M6
Son succès ne passe pas inaperçu et attire l'attention des autorités suisses. En 1996, après la diffusion du stock complet de Bernard Rappaz dans un reportage télévisé diffusé sur M6, une importante perquisition est menée à sa ferme le lendemain, mobilisant 200 policiers. Le stock saisi par la police comprenait 50 tonnes de produits finis prêts à être fumés. (THC + CBD)
Un stock de 52 tonnes qui a coûté à l'état valaisan
Le stock saisi a été entreposé pendant trois ans à Chavallon, en pleine montagne dans une ancienne usine désaffectée. Ce site était autant gardé qu’un camp militaire en pleine guerre. Et pourtant, ils ont réussi à se « faire voler » une tonne ou deux de ces produits ce qui fit grand bruit dans la presse locale ! Cette garde de plusieurs années, plus la location de l’usine, plus le reste coûta plusieurs centaines de milliers de francs au gouvernement suisses…. et bien bravo… tout ça pour au final devoir lui rendre pour faute de preuve…
Une dizaine d’employés ont été embauchés pour réduire le chanvre de Rappaz en poudre, avant de lui rendre, afin qu’il ne soit pas en état de faire l’objet d’un nouveau trafic
Les stocks :
En tant que bon paysan, Rappaz répugnait à gaspiller (détruire) un produit ou sous-produit de son labeur, qui deviendrait légal dans quelques temps et pourrait donc lui rapporter quelques finances lui permettant ainsi de pouvoir faire face aux frais de procès, aux amandes et retards de paiement des frais de ses sociétés (la ferme et le magasin). Ceci pour expliquer la présence de résine et de teinture mère dans son stock. Il les détenait, mais n’en vendait pas : il attendait l’autorisation de pouvoir le faire. Ce matériel n’était pas caché et même quelques policiers savaient qu’il le détenait : Rappaz leur avait dit et d’après lui tout était clair à ce sujet !
J’avais quand même des amis qui allaient acheter ces fleurs ou hash directement à la ferme Oasis, et ceci par kg. Mais c’était peut être les employés qui se faisait de l’argent dans le dos de Bernard.
Incarcération et grève de la faim : La lutte de Bernard Rappaz
Bernard Rappaz, un cultivateur suisse de cannabis devenu une figure emblématique du militantisme pour la légalisation du chanvre, avait interrompu sa grève de la faim après plus de 100 jours non consécutifs de jeûne. La décision a été prise mercredi lorsque la conseillère d’État valaisanne Esther Waeber-Kalbermatten a accepté que Rappaz purge momentanément sa peine à domicile, sous des conditions strictes. Ce geste marque une pause significative dans une saga marquée par la détermination et la controverse.
Le 6 décembre 2010, Bernard Rappaz entame une grève de la faim pour protester contre les conditions de son incarcération et la répression qu’il juge injuste. Cette action radicale a pour but de pousser les autorités à examiner sa demande de grâce, alors que son état de santé se détériore rapidement. À l’Hôpital de l’Ile à Berne, où il est hospitalisé en raison de sa grève de la faim, il est au bord du coma, son corps s’affaiblissant chaque jour davantage.
Rappaz avait précédemment signé de nouvelles directives anticipées pour poursuivre sa grève de la faim, convaincu que c'était le seul moyen non violent dont il disposait pour attirer l’attention sur sa situation (son joker). Cette grève de la faim, entamée le 6 décembre 2010 et s’étant poursuivie jusqu’au 27 janvier 2011, soit 52 jours consécutifs, est un cri de désespoir pour obtenir une révision de sa peine. Son appel à la clémence a été entendu, bien que la grève ait mis en lumière les dilemmes éthiques entourant son traitement médical.
Bernard Rappaz n’en était pas à sa première grève de la faim. En novembre 2008, il avait déjà eu recours à cette méthode pour protester contre sa condamnation pour violation grave de la loi fédérale sur les stupéfiants, gestion déloyale aggravée, blanchiment d'argent et infractions aux lois sur les assurances sociales AI, AVS et TVA.
“Accusé d’avoir produit et vendu entre 1997 et 2001, 1735 kilos de résine de chanvre, 65 kilos de haschich et 3,7 tonnes de cannabis pour un montant de 4 millions de francs, il avait été condamné à cinq ans et huit mois de prison.”
Sa peine, jugée sévère, reflétait un contexte où la libéralisation du cannabis était encore en débat en Suisse.
L’affaire de Bernard Rappaz illustre le conflit entre la répression judiciaire et les mouvements pour la légalisation du cannabis. Sa condamnation est perçue par certains comme une sanction disproportionnée dans une période de débat intense sur les politiques de drogues. Bien que la suspension de sa peine et son retour à domicile offrent un répit temporaire de quelques jours. Le combat de Rappaz pour une réforme continue, alors que la Suisse reste divisée sur la question de la légalisation du cannabis. Après sa décision de l’avoir assigné à une détention à domicile, la juge décide de l'incarcérer à nouveau et de le faire manger de force quitte à le laisser mourir pour ces idées… C’est un droit suisse.
Vie Récente
À mesure que les attitudes envers le cannabis évoluent en Suisse, Bernard Rappaz continue d'être une figure influente dans le débat. Il est considéré comme un pionnier dans la culture du cannabis et un symbole de la lutte pour la légalisation. Ses activités récentes incluent la poursuite de ses travaux dans le domaine du cannabis et la participation à des initiatives visant à promouvoir une réforme des lois sur les drogues.
Impact et Héritage
Bernard Rappaz est souvent perçu comme un visionnaire dans le domaine du cannabis. Son travail a non seulement influencé la culture cannabique en Suisse, mais a également eu un impact sur le discours à propos de la légalisation du cannabis dans le monde francophone. Son héritage est marqué par sa détermination à promouvoir la culture du cannabis et à plaider pour des réformes dans la législation sur les drogues.
Bernard Rappaz et Valchanvre
Bernard Rappaz :
Lien avec Valchanvre :
Contributions de Bernard Rappaz :
En résumé:
Bernard Rappaz est un agrobiologiste et œnologue suisse, célèbre pour son engagement dans le domaine du cannabis et sa vision avant-gardiste de l'agriculture durable. Né dans une famille de vignerons, Rappaz, qui n'apprécie pas l'alcool en raison de ses effets négatifs, s'est tourné vers le chanvre dans les années 70. Lors d'un voyage en auto-stop à Amsterdam en 1970, il ramène des graines de cannabis qu'il commence à cultiver, sélectionner et breeder dès 1971.
Bernard Rappaz a toujours été un homme de principes. Dès l'âge de 13 ans, il utilise la grève de la faim comme une arme ultime, une sorte de "joker" pour défendre ses convictions. En prison, il recourt à cette tactique pour protester contre son incarcération, accomplissant un total de 120 jours de grève de la faim. En dépit de ses efforts pour mettre en avant les usages légaux du chanvre, Rappaz est plusieurs fois emprisonné, accumulant un total de huit ans derrière les barreaux.
Sa ferme, Oasis, est également connue pour avoir accueilli la première éolienne du canton du Valais en 1974, un symbole de sa vision pour une agriculture en harmonie avec la nature. Bien que la Suisse ne le connaisse souvent que pour son "attitude cannabique", son impact va bien au-delà, contribuant à la promotion des énergies renouvelables et à une agriculture durable.
Il a fait changé la loi des énergies libres
Bernard Rappaz dans sa ferme Oasis fut le premier suisse à se doter d’une éolienne, à une époque où cela était défendu. Traîné au tribunal, il a gagné et a fait changer la loi !
« Aujourd’hui, la Suisse encourage les équipements en énergies douces »
En France, on ne connaît Bernard que pour sa cannabique attitude, mais en Suisse, cet homme a su mener de multiples combats. Ici on le considère un peu comme notre commandant Cousteau, pionnier, visionnaire ! Quand on veut juger cet homme, il ne faut donc pas oublier tout ce qu’il a fait de positif !
Conclusion
Bernard Rappaz incarne l'essence même de l'engagement et de la détermination dans la quête de justice pour le cannabis. Tout au long de son parcours, il a démontré une courageuse résistance face à l'adversité, faisant front à des défis juridiques et sociaux tout en restant fidèle à ses convictions. Son dévouement à la promotion de l'usage médical et récréatif du cannabis a marqué de manière indélébile le paysage de la légalisation en Suisse et au-delà.
Bernard n'est pas seulement un pionnier dans le domaine, mais aussi un symbole d'espoir pour de nombreux militants qui luttent pour la reconnaissance et les droits associés au cannabis. Sa vision avant-gardiste, sa capacité à se battre contre des obstacles colossaux et son courage face aux injustices sont autant de qualités qui font de lui une figure emblématique de cette lutte.
Il a su transformer sa passion en action, ouvrant la voie à des discussions plus larges et à des réformes cruciales qui continueront d'influencer les politiques et les perceptions à l'échelle mondiale. En honorant Bernard Rappaz, nous célébrons non seulement un acteur clé de la scène cannabique, mais aussi un véritable héros de la cause.
Merci, Bernard, pour ton engagement indéfectible et pour toutes les barrières que tu as brisées. Ton héritage inspire et continuera d'inspirer ceux qui se battent pour la justice et l'égalité dans le monde du cannabis.